En 2021, Spontis SA initie le projet collaboratif interentreprises Valplast Energie, une chaîne de recyclage utilisant un système de pyrolyse à basse température – dans le but de valoriser les déchets plastiques liés à son activité.
En effet, le remplacement des compteurs électriques traditionnels par les compteurs SMART a naturellement soulevé la question de leur élimination. Soucieux de l’impact environnemental et sociétal de nos activités, nous avons donc réfléchi à la manière de valoriser les appareils devenus obsolètes.
Avec l’aide de l’entreprise Thévenaz-Leduc, nous mettons rapidement en place un processus permettant le recyclage complet des plastiques purs, des métaux et des cartes électroniques provenant des appareils à éliminer. Nous confions le démontage des compteurs et le tri de leurs composants à un atelier protégé. Nous veillons également à restreindre au strict nécessaire les transports. Reste la problématique des bakélites et des plastiques contaminés : faute de solution de recyclage, ceux-ci continuent à être incinérés. Nous décidons alors de pousser la réflexion plus loin.
Conscients que nous ne pourrons pas mener ce projet seuls, nous commençons par réunir divers acteurs aux métiers, compétences et objectifs variés mais complémentaires :
- Thévenaz-Leduc SA (du groupe BAREC) – futur gérant de l’installation et responsable de la gestion environnementale du projet
- Sales Challenge Consulting Sàrl – société de conseil chargée de l’accompagnement, du développement et de la recherche du financement du projet pilote
- Humana Sàrl – expert en matière de pyrolyse et raffinerie des déchets, et conseiller technique pour l’installation pilote
Nous entamons ensuite une recherche de fonds, que nous obtenons auprès du canton de Vaud. Puis nous démarrons la première phase du projet avec une étude de faisabilité technique et économique menée par la HEIG Yverdon et l’HEIPA et présentée au canton en novembre 2021.
Une fois cette étape franchie, nous prospectons en Europe afin de trouver un partenaire industriel capable de réaliser la chaîne de recyclage par pyrolyse. Nos recherches nous conduisent finalement à Avenches ! Greenlina rejoint donc le projet en tant que propriétaire de la technologie. Au même moment, Romande Energie – expert dans le domaine des énergies renouvelables et du chauffage à distance – ajoute ses forces et nous permet de démarrer la construction de l’unité pilote.
La chaîne de recyclage par pyrolyse Valplast Energie se présente sous la forme d’une ligne automatique containérisée mobile de recyclage et de production de carburant clé en main. Le procédé consiste à employer un four à induction, aux besoins énergétiques moindres, pour entrainer la pyrolyse des matériaux récupérés à une température d’environ 400°C. L’huile ainsi obtenue est ensuite raffinée pour pouvoir servir de carburant.
D’abord envisagé pour apporter une solution de recyclage pour les appareils remplacés par les compteurs SMART, les capacités de Valplast Energie ont rapidement été étendues à la récupération des déchets plastiques provenant des gaines des câbles électriques et autres produits engendrés par le réseau. À terme, Spontis SA et ses partenaires souhaitent pousser le procédé encore plus loin, en revalorisant les déchets issus de la grande distribution et les plastiques agricoles. Une commercialisation de la technologie est également en cours de réflexion. Le liquide généré, quant à lui, pourra non seulement être utilisé pour alimenter les centrales de chauffage à distance, mais également servir pour faire tourner la flotte de véhicules de Thévenaz-Leduc. De plus, un gaz de synthèse pourra en être extrait et générer à son tour chaleur et électricité par le biais d’une installation de couple chaleur-force.
En tant que processus de récupération et de revalorisation des déchets plastiques, le projet Valplast Energie s’inscrit dans notre stratégie de durabilité et d’optimisation de la chaîne logistique. Conçu comme un véritable écosystème de partenariat local, où chaque entreprise partenaire a son rôle à jouer et apporte son savoir-faire et son expertise, il participe également à l’économie circulaire.
Les machines seront assemblées d’ici la fin de l’année, ce qui nous permettra d’amorcer les premiers essais. L’industrialisation du processus devrait débuter en 2024. Nous attendons avec impatience cette étape cruciale et sommes résolus à continuer nos efforts pour l’innovation. Restez informés de l’avancée de notre projet grâce à notre newsletter !